André Larané a fondé Herodote.net en 2004 après une première carrière dans le journalisme scientifique. Une lettre pour tous les passionnés d'Histoire, Publié ou mis à jour le : 2020-10-24 16:57:36. Des Turcs manifestent devant le consulat de France pour protester contre la loi punissant la négation du génocide arménien. États-Unis. C'est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales (les Arméniens des provinces arabophones du Liban et de Jérusalem ne seront jamais inquiétés). Ils donnent naissance à lun des plus grands rois de France de la Renaissance, François Ier. La discrimination que subissent les Arméniens est exacerbée après la prise du pouvoir par les Jeunes-Turcs, qui cultivent un nationalisme radical turco-musulman. «Entre 1894 et 1896, environ 200.000 Arméniens sont massacrés en Anatolie centrale et orientale», explique Mikaël Nichanian. Les premiers sultans, souvent nés d'une mère chrétienne, témoignaient néanmoins d'une relative bienveillance à l'égard des Grecs orthodoxes et des Arméniens monophysites. Le génocide arménien Date de parution: 31/12/2039 Editeur: La découverte : Collection ... 1915, sous couvert de la guerre, les comités unionistes des Jeunes-Turcs gouvernant l'Empire ottoman déclenchent le génocide des Arméniens, la minorité religieuse la plus nombreuse et la plus fidèle, forte de 1,5 million de personnes. Le génocide des Arméniens En 1915 et 1916, plus d’un million d’Arméniens sont arrêtés et déportés à pied ou en train depuis les régions orientales de l’Empire ottoman, en direction des régions désertiques du … «La thèse habituelle pour expliquer les arrestations du 24 avril est la volonté de décapiter la communauté arménienne pour la priver de moyens d’action, note Mikaël Nichanian. C'est le début d'un génocide, le premier du XXe siècle. Le 29 janvier, la France reconnaît officiellement le génocide arménien de 1915 par la loi no 2001-70. Les défaites militaires de l’Empire -lors des guerres balkaniques de 1912, mais aussi après son entrée dans la Première Guerre mondiale en octobre 1914 (face aux Russes à Sarikamish en janvier 1915, à Suez face aux Britanniques en février 1915...)- jouent aussi un rôle dans le déclenchement du processus génocidaire. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. - Que les églises soient... Lire la suite. Entre avril 1915 et juillet 1916, les déportations ont causé la mort des 2/3 des Arméniens vivant dans l’Empire ottoman, soit plus d’un million de personnes. En 2001, la France avait en effet déjà reconnu publiquement dans une loi le génocide arménien. Rien qu'en juin 1896, dans la région de Van, au coeur de l'Arménie historique, pas moins de 350 villages sont rayés de la carte. Sur l'emplacement d'une ville grecque appelée Byzance, l'empereur Constantin a fondé en 330 de notre ère une cité qu'il a appelée Deuxième Rome. Il va faire entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. Chaque semaine, un contrepoint historique de l'actualité, anniversaires, récits, devinettes : Gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment, Téléchargez le livre numérique aux formats pdf/epub. 24 avril. C'est le début d'un génocide, le premier du XXe siècle. Les Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. Il a publié chez Flammarion plusieurs manuels d'Histoire, régulièrement réédités : Chronologie universelle, Les grandes dates de l'Histoire de France... Passionné d'Histoire depuis la petite enfance, notre directeur de la rédaction a suivi une maîtrise d'Histoire à l'université de Toulouse en parallèle avec des études d'ingénieur à l'École centrale de Lyon (1973-1976). — Mis à jour le 23/04/15 à 22h37. Le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha ordonne l'assassinat des élites arméniennes de la capitale. Ces derniers étaient surtout établis dans l'ancien royaume d'Arménie, au pied du Caucase, premier royaume de l'Histoire à s'être rallié au christianisme ! Malgré ses efforts, il ne peut empêcher l'insurrection des « Jeunes-Turcs ». L'armée turque perd 100 000 hommes. Il y a cent ans le gouvernement des Jeunes-Turcs commettait le premier génocide du XXe siècle décimant la communauté arménienne, pourtant bien intégrée à l’Empire ottoman. Cette date est désormais la Journée commémorative du génocide arménien... 24 avril 1915: L’arrestation des élites à Constantinople (aujourd'hui Istanbul), Mai-septembre 1915: Massacres et déportations, Mai-septembre 1918: La troisième phase du génocide, - La fréquentation de 20 Minutes est certifiée par l’ACPM, Alors que la Turquie rejette toujours le terme. Le 24 avril est, depuis 2019, la Journée nationale de commémoration du génocide de 1915. * Auteur de Détruire les Arméniens, histoire d'un génocide (PUF), 23/04/15 | DECRYPTAGE, Pourquoi, 100 ans après, la Turquie refuse-t-elle toujours de reconnaître…, 12/04/15 | POLITIQUE, Arménie: Le pape François utilise le mot «génocide», la Turquie convoque…, 23/04/15 | BD, Choix de consentement © Copyright 20 Minutes - La fréquentation de 20 Minutes est certifiée par l’ACPM, Génocide arménien: Cinq dates pour comprendre ce qui s’est passé il y a 100 ans. En chemin, une partie des déportés est massacrée, quand d’autres tentent de survivre dans des conditions extrêmes. Ce dernier est assassiné à Berlin le 16 mars 1921 par un jeune Arménien, Soghomon Tehlirian. Dans le même temps, à l'initiative du Lord britannique de l'Amirauté, un certain Winston Churchill, les Français et les Britanniques préparent un débarquement dans le détroit des Dardanelles en vue de se saisir de Constantinople. Survolez ou cliquez sur chaque pays pour obtenir des précisions quant à la date d'adoption des résolutions et lois qui reconnaissent le génocide arménien : Source : Armenian national Institute, qui répertorie l'ensemble des déclarations, lois et résolutions qui reconnaissent le génocide arménien depuis 1915. Dans une première étape, l'objectif officiel est de déplacer les Arméniens et autres chrétiens des provinces orientales d'Anatolie vers Alep et des camps installés dans le désert de Syrie. Alors que l’ensemble des peuples non musulmans -qui ont le statut de dhimmi- sont discriminés, à partir de 1878, le sultan Abdülhamid II se focalise sur la population arménienne, soupçonnée de manquer de loyauté et de nourrir des projets d'autonomie. Des massacres auront également lieu dans le nord de l’Iran.» Ce programme d’extermination sera stoppé par la reddition de l'Empire ottoman aux forces de la Triple Entente (Grande-Bretagne, Russie et France), le 30 octobre 1918, lors de l’armistice de Moudros. Au total disparaissent pendant l'été 1915 les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane. Ces massacres planifiés ont déjà un avant-goût de génocide. - rendre aux Arméniens et leurs enfants l'intégralité des terres et objets qui leur ont été volés. Le génocide arménien Voir la version abrégée Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (note), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Chronologie sommaire du génocide arménien 21 mars 1828 : La Russie annexe une partie du Plateau arménien (notamment régions d'Erevan et du Nakhitchévan). Le 24 avril 1915 a marqué le début du massacre et de la déportation de 1,5 million d’Arméniens par l’empire Ottoman. En 1919, un tribunal militaire à Constantinople reconnaît plusieurs hauts responsables ottomans –absents– coupables de crimes de guerre, y compris contre les Arméniens, et les condamne à mort par contumace. La Turquie ottomane combattit aux côtés des Empires centraux (Allemagne et Empire austro-hongrois) contre les puissances de l'Entente (Grande-Bretagne, France, Russie et Serbie). Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud-ouest de l'Asie mineure que l'on appelait parfois « Petite-Arménie ». Depuis 2019 et un décret gouvernemental, la date du « 24 avril » est devenue la Journée nationale de commémoration du génocide des Arméniens. Il se rapproche aussi de l'Allemagne de Guillaume II. Ces « protégés » (dhimmis en arabe coranique) étaient du fait de ce statut de subordination soumis à de lourds impôts ; ils avaient l'interdiction de porter les armes et de posséder un cheval, ce qui les mettait dans l'incapacité de se défendre ; il ne pouvaient plaider en justice contre un musulman qui les aurait dépouillés ou violentés ! Le sultan Abdul-Hamid II, humilié par le congrès de Berlin de 1878, attise les haines religieuses pour consolider son pouvoir (les derniers tsars de Russie font de même dans leur empire). En France, comme chaque année depuis plus de cinquante ans, la diaspora arménienne commémore le génocide de 1915 perpétré dans l’Empire ottoman par le gouvernement des « Jeunes-Turcs ». Le gouvernement Jeune-Turc (nationaliste), au pouvoir depuis 1908, décide de vider les zones de peuplement arménien du sud et de l'est de l'Anatolie. Survivent toutefois une centaine de milliers de jeunes femmes ou d'adolescentes (parmi les plus jolies) ; celles-là sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l'islam et mariées à des familiers (en ce début du XXIe siècle, beaucoup de Turcs sont troublés de découvrir qu'ils descendent ainsi d'une chrétienne d'Arménie arrachée à sa famille et à sa culture). François Hollande a estimé le 24 avril qu'en Turquie "des mots importants ont déjà été prononcés" mais que "d'autres sont encore attendus". 2003 : Le 13 mars, le Conseil national suisse rejette un texte dans ce sens, avant d'adopter un postulat de reconnaissance du génocide le 16 décembre 2003 contre l’avis du Conseil fédéral. Des centaines d'églises sont brûlées ou transformées en mosquées. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici ». Le génocide arménien est le massacre organisé des Arméniens vivants dans l'empire ottoman, entre avril 1915 et juillet 1916. Les opérations ont lieu de mai à juillet 1915 , dans les sept provinces d'Anatolie orientale, puis à la fin de l'année , dans le reste du pays. Le génocide arménien fut étroitement lié à la Première Guerre mondiale dans le Proche-Orient et le Caucase russe. Abdul-Hamid II joue par ailleurs la carte de chef spirituel de tous les musulmans en sa qualité de calife. Ces malheureux sont réunis en longs convois et déportés vers Deir ez-Zor, sur l'Euphrate, une région désertique de la Syrie ottomane. Le 1er novembre 1914, l'empire ottoman entre dans la Grande Guerre aux côtés des Puissances centrales, les empires allemand et austro-hongrois, contre la Russie et les Occidentaux. Monde Génocide arménien: Cinq dates pour comprendre ce qui s’est passé il y a 100 ans. «A partir de mai 1918, les autorités ottomanes, qui tentent de conquérir le Caucase russe, vont se livrer à des massacres d’Arméniens et d’Assyro-Chaldéens. Dans une ultime phase, le gouvernement turc décide de liquider, de toutes les manières possibles, les 700 000 malheureux qui ont survécu aux marches de la mort et sont parquées dans les camps de Syrie. Arretez de manipuler les évenements historique... Lire la suite, Plutôt que de parler de génocide, il vaudrait mieux réparer les dégâts: Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l'est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome. Il décrète une amnistie générale, le 31 mars 1923. Le 27 avril 1909, les Jeunes-Turcs installent sur le trône un nouveau sultan, Mohamed V, sous l'étroite surveillance d'un Comité Union et Progrès (CUP, en turc Ittihad) dirigé par Enver pacha (27 ans). Mal leur en prend... Bien qu'en nombre supérieur, ils sont défaits par les Russes à Sarikamish le 29 décembre 1914. Réveil. Publié le 25/04/2021 - 05:59. Y a-t-il un verdict d'un tribunal? La même année, le général parachève la « turcisation » de la Turquie en expulsant les Grecs qui y vivaient depuis la haute Antiquité. Ajoutons à cela la disparition des Assyro-Chaldéens des provinces orientales de Diarbékir, Erzeroum et Bitlis, généralement associés à leurs voisins arméniens dans les déportations et les massacres. Ce vendredi marque le centenaire du génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans. C’est le début d’un génocide, le premier du XX e siècle. Mais ces arrestations permettaient d’étayer le soupçon de complot arménien.». Le génocide des Arméniens Cette proposition de séance s’inscrit dans le premier chapitre du premier thème d’histoire de l’année de troisième. Le gouvernement allemand, allié de la Turquie, censure les informations sur le génocide. Joe Biden reconnaît officiellement le génocide arménien. Entre 1894 et 1896, comme les Arméniens réclament des réformes et une modernisation des institutions, le sultan en fait massacrer 200 000 à 250 000 avec le concours des montagnards kurdes. Dans les villages qui ont été quelques semaines plus tôt privés de leurs notables et de leurs jeunes gens, militaires et gendarmes ont toute facilité à réunir les femmes et les enfants. Ils jouaient un grand rôle dans le commerce et l'administration, et leur influence s'étendait au Sérail, le palais du sultan. Cette date est désormais la Journée commémorative du génocide arménien... Publié le 23/04/15 à 22h37 Courrier international - Paris. Génocide arménien : Macron se recueille devant un mémorial à Paris. Le génocide des Arméniens est le … Mais, contrairement à ce que clamait le gouvernement, il n’y avait pas de “révolte arménienne“. Pourquoi les arméniens ne saisissent-ils pas le TPI ? Alors que la Turquie rejette toujours le terme, les Arméniens estiment que 1,5 million de personnes ont été tuées de manière systématique entre 1915 et 1917. Ils procèdent avec méthode et brutalité. … L'empire romain a pour sa part été qualifié de byzantin quand il a été réduit à sa partie orientale et grecque au VIIe siècle.Après la conquête turque (1453), Constantinople a conservé officiellement son nom jusqu'à la Première Guerre mondiale, tout en étant de plus en plus souvent appelée sous son nom actuel : Istamboul (en français) ou Istanbul (version anglaise). Les officiers régionaux, recevant leurs ordres du gouvernement central à Constantinople, organisèrent un grand nombre d'exécutions et de déportations, avec l'aide de civils des environs. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Mais le sursaut nationaliste du général Moustafa Kémal bouscule ces bonnes résolutions. Dans un premier temps, les agents du gouvernement rassemblent les hommes de moins de 20 ans et de plus de 45 ans et les éloignent de leur région natale pour leur faire accomplir des travaux épuisants. Dans l'hiver 1914, elle bat en retraite et, exaspérée, multiplie les violences à l'égard des chrétiens dans les territoires qu'elle traverse, qu'ils soient Arméniens, Assyro-Chaldéens ou Pontiques (grecs orthodoxes de la province du Pont, sur la mer Noire). Seules vont subsister les communautés arméniennes de Smyrne, d'Istamboul et du Proche-Orient, trop en vue des diplomates occidentaux, ainsi que les communautés assyro-chaldéennes de Mésopotamie, trop éloignées. Et après la guerre, c'est en Allemagne que se réfugient les responsables du génocide, y compris Talaat Pacha. Retour sur les cinq grandes dates de ce que les Arméniens ont longtemps appelé "Medz Yeghern" ("grande catastrophe") avec l’historien chercheur associé au Collège de France et conservateur de la BNF, Mikaël Nichanian*. Le Génocide des Arméniens de l’Empire ottoman du 22 mars au 11 juillet 2021 Trois questions à Claire Mouradian, co-commissaire de l’exposition Que signifie la date du 24 avril fixée pour la commémoration du génocide des Arméniens ? Il fait construire le chemin de fer du Hedjaz pour faciliter les pèlerinages à La Mecque. Après ces arrestations, une loi spéciale autorise le 26 mai la déportation des Arméniens «pour des raisons de sécurité intérieure». Comme il l’avait promis lors de sa campagne électorale, Joe Biden a reconnu samedi 24 avril, le génocide arménien. Et accédez à des documents multimédia, exclusifs et surprenants ! Beaucoup d'hommes sont aussi tués sur place. Entre avril et septembre 1915, un terroir arménien vieux de trois mille ans – les provinces arméniennes de l'est de l 'Asie Mineure – a été méthodiquement vidé de sa population, rayé de la carte en l'espace de quelques mois. En avril 1915, l'élimination des élites arméniennes d'Istanbul, notables et intellectuels, marque le début du génocide. Temps de lecture: 9 min. Après sa mort, elle a pris son nom : Constantinople. Cette dernière graphie est la plus usitée aujourd'hui, y compris en France. Cette date est désormais la Journée commémorative du génocide arm Par ailleurs, malgré le comportement exemplaire des 120 000 soldats arméniens de l'armée ottomane (on a ainsi compté moins de désertions dans leurs rangs que chez leurs homologues turcs), Enver Pacha ordonne dès février 1915 qu'ils soient retirés du front, désarmés et affectés à l'arrière à des bataillons de travail. Les massacres d’Arméniens n’ont pas commencé avec le gouvernement Jeune-Turc, arrivé au pouvoir après la révolution de 1908. • Par le traité de San Stefano, les grands pays européens se mobilisent en faveur des Arméniens de l'Empire ottoman. En savoir plus, Herodote.net se développe avec le seul soutien de ses abonnés...En savoir plus, Les parlements sont-ils des instances de jugement? Fille du duc Philippe II de Savoie, Louise de Savoie (1476-1531) épouse Charles dOrléans, duc dAngoulême, le cousin du roi de France Louis XII. Aux premiers siècles de son existence, l'empire ottoman comptait encore une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens....). Le 24 avril 1915 a marqué le début du massacre et de la déportation de 1,5 million d’Arméniens par l’empire Ottoman. Elles débouchent en général sur une mort rapide. L'Allemagne entretient en Turquie, pendant le conflit, une mission militaire très importante (jusqu'à 12 000 hommes). Ils réécrivent l'Histoire en occultant la période ottomane, trop peu turque à leur goût, et en rattachant la race turque aux Mongols de Gengis Khan, aux Huns d'Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité. À Constantinople même, la violence se déchaîne contre les Arméniens du grand bazar, tués à coups de baton. Le génocide a été ordonné par le gouvernement turc dirigé par les Jeunes-Turcs . Les marches se déroulent sous le soleil de l'été, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards kurdes et tcherkesses. CHRONOLOGIE Le 24 avril 1915 a marqué le début du massacre et de la déportation de 1,5 million d’Arméniens par l’empire Ottoman. Dans ces conditions, les Russes n'ont guère de mal à retourner en leur faveur les Arméniens mais aussi les Assyro-Chaldéens des provinces orientales de la Turquie. La « Loi provisoire de déportation » du 27 mai 1915 fixe le cadre réglementaire de la déportation des survivants ainsi que de la spoliation des victimes. Depuis quand? Mais le « Sultan rouge » fait le maximum pour dissimuler son forfait et paie la presse européenne pour qu'elle fasse silence sur les massacres. Ces jeunes officiers, à l'origine du sentiment national turc, lui reprochent de livrer l'empire aux appétits étrangers et de montrer trop de complaisance pour les Arabes. Dans les semaines qui vont suivre, ils vont être systématiquement exécutés. On en retrouvait à Istamboul ainsi que dans les villes libanaises et à Jérusalem. Les Jeunes-Turcs profitent des troubles pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens et des Assyro-Chaldéens de l'Asie mineure, une région qu'ils considèrent comme le foyer national exclusif du peuple turc. Avec le centenaire du 24 avril 1915, date commémorative du génocide des Arméniens par la Turquie, de nombreuses prises de position publiques ont eu lieu, à … Les militaires et l'organe de sécurité ottomans, assistés de leurs collaborateurs, tuèrent la majorité des hommes arméniens en âge de combattre, ainsi que des milliers de femmes et d'enfants. En septembre, après les habitants des provinces orientales, vient le tour des Arméniens de Cilicie. L'empire ottoman comptait environ 2 millions d'Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d'habitants. Le 24 avril, une date symbolique Cette journée de commémoration a été fixée au 24 avril, en référence à la terrible journée du 24 avril 1915. Découvrez toutes nos lettres déjà parues. Au total, 21 pays reconnaissent officiellement que le massacre des Arméniens de l'Empire ottoman en 1915 était un génocide. «Entre juillet et septembre, 200.000 rescapés des déportations vont être assassinés par des milices tchétchènes dans le désert syrien, sur des “sites abattoirs“, au nord-est de Deir Ez-Zor», indique Mikaël Nichanian. En Occident, les informations sur le génocide émeuvent l'opinion mais le sultan se justifie en arguant de la nécessité de déplacer les populations pour des raisons militaires ! On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909... Ils lancent des campagnes de boycott des commerces tenus par des Grecs, des Juifs ou des Arméniens, en s'appuyant sur le ressentiment et la haine des musulmans turcs refoulés des Balkans. Le traité de Sèvres signé le 10 août 1920 entre les Alliés et le nouveau gouvernement de l'empire ottoman prévoit la mise en jugement des responsables du génocide. Un million d'Arméniens sont dépouillés de leurs biens et quelques milliers convertis de force. Mais l'assassin sera acquitté par la justice allemande. Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre à la direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d'Alep : « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il va faire environ 1,2 à 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc (ainsi que plus de 250 000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350 000 chez les Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont). En Anatolie, au coeur de la Turquie actuelle, les chrétiens représentaient 30% à 40% de la population. Ces Arméniens originaires du Musa Dagh ont survécu aux massacres et combattu l'armée ottomane pendant une quarantaine de jours avant de pouvoir s'échapper. L'empire ottoman est envahi. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (note), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Ils sont aussi convoyés vers le désert de Syrie dans des wagons à bestiaux puis transférés dans des camps de concentration en zone désertique où ils ne tardent pas à succomber à leur tour, loin des regards indiscrets. Pendant les guerres dItalie (1494-1559), elle sinstalle à Lyon, au couvent dAinay, et assure la régence du royaume en labsence de son fils. L'article 16, en particulier, engage la Sublime Porte à effectuer « sans délai des améliorations et réformes exigées par les besoins locaux dans les provinces habitées par les Arméniens », et que l'armée russe a évacuées peu avant, afin de garantir de bonnes relations entre Constantinople et Saint-Pétersbourg . «Les hommes sont massacrés et les femmes et les enfants sont déportés d’Anatolie et de Cilicie vers les déserts de Mésopotamie», dans l’actuelle Syrie. Istamboul, ville aux deux-tiers chrétienne en 1914, devient dès lors exclusivement turque et musulmane. Armenian Genocide Part of World War I Bodil Biørn's caption: "The Armenian leader Papasian considers the last remnants of the horrific murders at Deir ez-Zor in 1915–1916." Réalisée par Jean Eckian, journaliste d'origine arménienne, la vidéo ci-dessus raconte en 14 minutes l'histoire de l'Arménie et du génocide (première diffusion : Radio Monte-Carlo, 1976). En effet, les Arméniens étaient partagés géographiquement entre deux camps. On comprend mieux aujourd’hui l’idéologie qui a motivé les responsables et la mécanique implacable du massacre. 1915-1916 : Le génocide des Arméniens L’entrée en guerre de la Turquie en 1914 aux côtés des Puissances centrales annonce l’étape finale du génocide des Arméniens puisqu’elle fournit le cadre idéal pour l’accomplissement de leur extermination totale. Malgré une tentative de modernisation par le haut, dans la période du Tanzimat, de 1839 à 1876, l'empire ottoman entre dans une décadence accélérée. D'abord favorable à ce que soient punis les responsables de la défaite et du génocide, Moustafa Kémal se ravise car il a besoin de ressouder la nation turque face aux Grecs et aux Occidentaux qui menacent sa souveraineté. Istanbul, le 24 janvier 2012. A l’été 1915, les ambassadeurs européens et américains à Istanbul (qui avaient déjà publié en mai une mise en garde contre les «crimes de la Turquie contre l'humanité et la civilisation», menaçant les autorités turques de poursuites judiciaires après guerre) «comprennent que la déportation est en fait le masque d’un processus d’extermination», souligne Mikaël Nichanian. Un siècle plus tard, la Turquie refuse encore d'employer le terme de génocide. Soucieux de créer une nation turque racialement homogène, ils multiplient les exactions contre les Arméniens d'Asie mineure dès leur prise de pouvoir. Début 1916, une deuxième phase génocidaire est décidée par les autorités turques. À la vérité, c'est seulement dans les années 1980 que l'opinion publique occidentale a retrouvé le souvenir de ce génocide, à l'instigation de l'Église arménienne et des jeunes militants de la troisième génération, dont certains n'ont pas hésité à recourir à des attentats contre les intérêts turcs.
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