Histoire > 3ème > Le génocide arménien, programme de 3e, dimanche 18 novembre 2012, par Jean-François Boyer. Le programme systématique d’extermination de masse des Allemands, qui lancé en 1941, devait prendre fin en 1945, ne fut pas de le début d’un génocide, mais plutôt le point culminant de l’attaque éliminationniste déjà intensive que les Allemands avaient menée contre les Juifs durant les années 1930 et qui permit l’élimination des deux tiers des Juifs d’Allemagne au sens strict avant même que les Allemands n’aient remplacé un ensemble de politiques éliminationnistes – expulsion, ségrégation, répression et tueries épisodiques - par la politique éliminationniste la plus mortelle et finale, l’annihilation totale » (p. 42). 3. Ces raisons ne se retrouvent pas dans la définition de génocide de 1948. Il l’explique lui-même dans l’interview accordée à la revue Histoire : « J’ai quelques divergences avec Taner Akçam. 20-25 mars : La décision de vider systématiquement les zones de peuplement arménien historiques est entérinée. La génocide fait à peu près 1,2 millions morts. S’il s’agissait seulement d’être obligé de partir pour aller ailleurs, ce ne serait pas si terrible, mais chacun sait qu’il s’agit d’aller à la mort. Ils profitent de la guerre pour ne pas être dérangés par des interventions diplomatiques susceptibles de les empêcher de mener à bien leurs opérations de nettoyage des régions arméniennes et par les menaces russes de conquête du territoire turc. L’ONU pendant la guerre froide. Les « massacreurs » selon Goldhagen sont nourris de préjugés et de haines anciennes, d’inquiétudes, exaspérés par le désir des Arméniens d’une plus grande autonomie politique, souhaitent renforcer le caractère musulman et turc du cœur de la Turquie anatolienne et sont susceptibles de confisquer aussi les biens arméniens dans ces régions de l’Anatolie sujettes selon eux à une moindre obéissance aux gouvernements. La construction d’une nation explique le massacre de masse d’un peuple. Le rôle des dirigeants est analysé avec soin par Taner Akçam, notamment dans les pages 167 et suivantes. Le génocide arménien est la conséquence d'une multitude de facteurs qui ont fait apparaître l'Arménie comme un peuple dangereux pour l'Empire ottoman. Un génocide est l’extermination programmée d’un peuple en raison de « Mazhar Bey, révoqué de son poste de gouverneur d’Ankara, décrit dans sa déposition comment les choses se sont passées : « quand j’ai reçu du ministère de l’Intérieur des ordres concernant la déportation d’Arméniens, j’ai fait mine de ne pas comprendre. (voir les pp. Le génocide se produit dans le double contexte de la Comme vous le savez, d’autres provinces ont achevé les déportations avant même que j’ai commencé. Malgré des archives lacunaires ou difficiles d’accès, cet évènement sort du champ de la mémoire pour entrer dans celui de l’histoire. 230-231). Dix nouveaux pays entrèrent dans l'UE le 1 er mai 2004, tandis qu'Ankara obtenait très difficilement de Bruxelles, à la fin de 2004, la date du 3 octobre 2005 pour l'ouverture des négociations d'adhésion. C’est pourquoi je défends que la politique de turquification du CUP était - avant tout - une opération statistique et mathématique. Génocide : massacre systématique d'une population donnée. Fuat Dündar explique que « pour Istanbul et Edirne les autorités craignaient d’avoir à expliquer au monde civilisé la déportation de populations vivant en terre européenne ». 1ère partie : C'est une peinture dont l'auteur est Henry Morgenthau et qui montre des victimes du génocide des Arméniens. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Définition. 6° Déporter les familles de ceux qui auraient réussi à s’échapper et faire en sorte de les couper de tout lien avec leur pays natal. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont systématiquement exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste. J’engage ceux qui le souhaite à lire les ouvrages. Problématique : Pourquoi parle-t-on d’un génocide arménien ? Commander les manuels en version numérique, Licence d’utilisation des manuels (CC‑BY‑SA | CC‑BY‑NC), Manuels Numériques Premium pour le collège. (édition origine 2009), http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php, http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/341/genocide-armenien-le-scenario-26-03-2009-8087, Sites disciplinaires voie professionnelle, Directions des services départementaux de l'éducation nationale, http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623, > L’engagement de la jeunesse dans la résistance en France (1940-1944), > Construire une carte mentale : les régimes totalitaires embrigadent les sociétés, > Chanter en France pendant la 2de Guerre mondiale, > Classe de 3e : Séquence d’accompagnement personnalisé (structuration de l’écrit), > 3ème : Analyse de l’actualité en lien avec le chapitre sur la Guerre Froide, > La Résistance en Morvan, l’exemple du maquis Camille, > 11 novembre 1918 et le traité de Versailles, > Construire un prezi et exemple avec mai 1968. « Sous couvert de la guerre, les dirigeant turcs décidèrent d’éliminer leur « problème arménien » parce qu’ils considéraient que les Arméniens constituaient un élément irrémédiablement non turc qui présentait une menace sécessionniste. Comme ils se sont assuré la conquête des principales zones où ils avaient projeté leur politique de destruction, ce sont eux qui ont tué le plus de gens en moyenne par année de tous les régimes meurtriers de masse. Il est souvent étudié dans la première partie de l'année scolaire, toutefois la journée du 24 avril peut être l'occasion d'y revenir Établissements, libraires, particuliers : commandez vos manuels papier et numériques. Accueil > Enseigner > Collège. Vous trouverez dans le dossier ci-dessous, différents documents permettant de comprendre et d’aborder la question du génocide des Arméniens, notamment pour son enseignement en collège (classe de 3ème) et en lycée (classe de 1ère). Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont chassés sur les routes et livrés aux bandits, les survivant sont abandonnés dans des camps dans le dessert. Source : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623. 5° Prendre des mesures pour exterminer tous les mâles au-dessous de 50 ans, les prêtres et les maîtres d’école ; permettre la conversion à l’Islam des jeunes filles et des enfants. D. Jonah Goldhagen – Fuat Dündar et Tanek Akçam. distinguer le fait du point de vue, comprendre l’intention de l’auteur ou de l’émetteur. 26 et suivantes de Goldhagen). Le génocide du peuple arménien a eu lieu dans l’empire ottoman. (voir chapitre 1 pp. Il va faire entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. On ne peut pas rester uniquement sur la description d’un fait (par exemple, les Arméniens ont subi un génocide) : il faut lui donner du sens (signification de génocide, des raisons, pourquoi massacrer, qui...) ce qui rejoint la compétence C5.4 : "faire preuve de sensibilité d’esprit critique, de curiosité". Ce massacre de masse est un acte politique réfléchi et planifié par les responsables « jeunes turcs » au pouvoir (Mehmet Talat et Ismail Enver). Par ce concept créé par l’auteur, ce dernier veut montrer l’ampleur récurrente des politiques cherchant à éliminer par ces différents moyens des populations sur tous les continents depuis le début du XXe siècle (point de départ temporel de son étude). La deuxième, dès la page 19, constituée de quelques extraits d’ouvrages d’histoire et de documents d’époque, fournit quelques pistes sur la nature spécifiques et les caractéristiques du génocide des Arméniens. Selon moi, il n’y a pas eu une décision de massacre bien antérieure aux faits : je pense, je vous l’ai dit, que le massacre a été le produit des circonstances ; la conséquence d’une évolution graduelle des événements, comme l’a vu aussi Donald Bloxham. Pour les Jeunes-Turcs, le danger n’était pas l’arménité mais les déséquilibres démographiques. Cet historien écrit que « de nombreux membres du gouvernement ignoraient la décision génocidaire qui fut, nous semble-t-il, prise par le parti fin mars et exécutée sous le couvert du décret gouvernemental de déportation à la fin du mois de mai. Les chrétiens arméniens étaient l'un des nombreux groupes ethniques vivant dans Le gouvernement fut également exclu par principe des opérations ultérieures » (p. 231). Les Arméniens sont des sous-hommes. Dans un rapport contemporain, le consul américain à Kharpert explique ce que tout le monde comprenait derrière le mot de déportation et ce que les Turcs firent des hommes arméniens : « s’il s’était simplement agi d’être obligé de quitter le lieu où l’on se trouve pour aller quelque part ailleurs, cela n’aurait pas été si terrible, mais tout le monde savait qu’il s’agissait d’aller vers sa propre mort…Il semble que le système qui est mis en œuvre consiste à poster des bandes kurdes qui les attendent sur les routes, pour tuer tout particulièrement les hommes, et éventuellement certains des autres marcheurs. On les accuse de collaborer avec la Russie, ennemie de l’Empire ottoman. Pour Daniel Goldhagen le concept d’éliminationnisme permet d’évoquer toutes les formes de destruction pour supprimer des individus depuis « l’expulsion, la ségrégation, la répression et les tueries épisodiques jusqu’à la destruction massive d’un peuple (génocide). Le peuple arménien a subi un massacre de masse (1915-1916), une extermination sous la forme d’une déportation (marche de la mort), en particulier des femmes, des enfants et des vieillards dans des conditions atroces ayant abouti à la destruction d’une grande partie de la population. En avril 1915, l'élimination des élites arméniennes d'Istanbul, notables et intellectuels, marque le début du génocide. - En 1915, le gouvernement turc les accuse de complicité avec les … Parlons entre filles. 8° Faire exterminer tous les Arméniens qui se trouvent dans l’armée de la façon qui conviendra, ceci devant être confié aux militaires. Le nationalisme turc ne précède pas le nationalisme arménien. Le génocide des Arméniens : enseigner et comprendre. Ce fut la décision de Talat et d’Enver que de mettre en route un meurtre de masse et une élimination complète » écrit D.Goldhagen. Il me semble d’ailleurs que pour la construction d’un cours la lecture d’ouvrages récents est nécessaire. Cette destruction s’est aussi accompagnée de l’extermination des hommes de moins de 50 ans (exécutions) et la « transformation » (terme de Daniel Goldhagen) puisqu’un certain nombre d’enfants arméniens ont été placés dans des familles turques pour être islamisés. Leur existence étant menacé par ce groupe « différent », les massacreurs en viennent à refuser aux Arméniens toute valeur humaine. Il l’est par le réveil de la mémoire et de l’histoire dans la société civile en Turquie. (De plus, pendant les épisodes de guerre entre les Russes, arméniens et Turc dans les provinces de l’Est, des gens ont été tués par les différentes communautés). « Non, Atif Bey, ai-je dit, je suis un gouverneur par un bandit, je ne peux pas faire ça, je préfère quitter mon poste, vous n’avez qu’à venir faire ça vous-même » (p. 242). On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909. ", (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623). « La politique éliminationniste, comme la politique de guerre, est une politique constituée d’actes délibérés, effectués pour atteindre des résultats politiques, souvent à des fins ultimes et souvent par désir de redistribution du pouvoir » (p. 316). Témoignage de Garabèd K. Mouradian, 13 décembre 1918, cité dans Revue d’histoire arménienne contemporaine, 1998. 275 et suivantes sur les critiques émises par Goldhagen sur la définition de génocide). Enfin, les Allemands ont décliné presque la totalité des aspects de l’élimination de masse et de sa variante annihilationniste. Les Turcs brandirent l’accusation, flagrante de fausseté, que les Arméniens, durant la Grande Guerre, s’étaient révoltés contre la Turquie et avaient soutenu l’ennemi russe ; ils s’en servirent pour les « déporter », c’est-à-dire les ramasser et les concentrer, non sans massacrer rapidement les hommes en âge de porter les armes, avant qu’ils eussent organisé le départ à pied des populations arméniennes – ou juste après. ou minorité mieux intégrée ?). Communiqué du ministre de l’Intérieur ottoman Talaat Pacha, 26 mai 1915. Ceux qui, affamés et assoiffés, n’étaient plus en état de marcher suppliaient « une balle, une balle ». Cependant, le gouvernement qui précéda Talat ne choisit pas de provoquer l’élimination totale des Arméniens, et il ne se produisit donc aucun programme de meurtre de masse et d’expulsion à l’échelle nationale alors que c’eût été chose aisée. Carte Tntsat Gratuite,
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Histoire > 3ème > Le génocide arménien, programme de 3e, dimanche 18 novembre 2012, par Jean-François Boyer. Le programme systématique d’extermination de masse des Allemands, qui lancé en 1941, devait prendre fin en 1945, ne fut pas de le début d’un génocide, mais plutôt le point culminant de l’attaque éliminationniste déjà intensive que les Allemands avaient menée contre les Juifs durant les années 1930 et qui permit l’élimination des deux tiers des Juifs d’Allemagne au sens strict avant même que les Allemands n’aient remplacé un ensemble de politiques éliminationnistes – expulsion, ségrégation, répression et tueries épisodiques - par la politique éliminationniste la plus mortelle et finale, l’annihilation totale » (p. 42). 3. Ces raisons ne se retrouvent pas dans la définition de génocide de 1948. Il l’explique lui-même dans l’interview accordée à la revue Histoire : « J’ai quelques divergences avec Taner Akçam. 20-25 mars : La décision de vider systématiquement les zones de peuplement arménien historiques est entérinée. La génocide fait à peu près 1,2 millions morts. S’il s’agissait seulement d’être obligé de partir pour aller ailleurs, ce ne serait pas si terrible, mais chacun sait qu’il s’agit d’aller à la mort. Ils profitent de la guerre pour ne pas être dérangés par des interventions diplomatiques susceptibles de les empêcher de mener à bien leurs opérations de nettoyage des régions arméniennes et par les menaces russes de conquête du territoire turc. L’ONU pendant la guerre froide. Les « massacreurs » selon Goldhagen sont nourris de préjugés et de haines anciennes, d’inquiétudes, exaspérés par le désir des Arméniens d’une plus grande autonomie politique, souhaitent renforcer le caractère musulman et turc du cœur de la Turquie anatolienne et sont susceptibles de confisquer aussi les biens arméniens dans ces régions de l’Anatolie sujettes selon eux à une moindre obéissance aux gouvernements. La construction d’une nation explique le massacre de masse d’un peuple. Le rôle des dirigeants est analysé avec soin par Taner Akçam, notamment dans les pages 167 et suivantes. Le génocide arménien est la conséquence d'une multitude de facteurs qui ont fait apparaître l'Arménie comme un peuple dangereux pour l'Empire ottoman. Un génocide est l’extermination programmée d’un peuple en raison de « Mazhar Bey, révoqué de son poste de gouverneur d’Ankara, décrit dans sa déposition comment les choses se sont passées : « quand j’ai reçu du ministère de l’Intérieur des ordres concernant la déportation d’Arméniens, j’ai fait mine de ne pas comprendre. (voir les pp. Le génocide se produit dans le double contexte de la Comme vous le savez, d’autres provinces ont achevé les déportations avant même que j’ai commencé. Malgré des archives lacunaires ou difficiles d’accès, cet évènement sort du champ de la mémoire pour entrer dans celui de l’histoire. 230-231). Dix nouveaux pays entrèrent dans l'UE le 1 er mai 2004, tandis qu'Ankara obtenait très difficilement de Bruxelles, à la fin de 2004, la date du 3 octobre 2005 pour l'ouverture des négociations d'adhésion. C’est pourquoi je défends que la politique de turquification du CUP était - avant tout - une opération statistique et mathématique. Génocide : massacre systématique d'une population donnée. Fuat Dündar explique que « pour Istanbul et Edirne les autorités craignaient d’avoir à expliquer au monde civilisé la déportation de populations vivant en terre européenne ». 1ère partie : C'est une peinture dont l'auteur est Henry Morgenthau et qui montre des victimes du génocide des Arméniens. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Définition. 6° Déporter les familles de ceux qui auraient réussi à s’échapper et faire en sorte de les couper de tout lien avec leur pays natal. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont systématiquement exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste. J’engage ceux qui le souhaite à lire les ouvrages. Problématique : Pourquoi parle-t-on d’un génocide arménien ? Commander les manuels en version numérique, Licence d’utilisation des manuels (CC‑BY‑SA | CC‑BY‑NC), Manuels Numériques Premium pour le collège. (édition origine 2009), http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php, http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/341/genocide-armenien-le-scenario-26-03-2009-8087, Sites disciplinaires voie professionnelle, Directions des services départementaux de l'éducation nationale, http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623, > L’engagement de la jeunesse dans la résistance en France (1940-1944), > Construire une carte mentale : les régimes totalitaires embrigadent les sociétés, > Chanter en France pendant la 2de Guerre mondiale, > Classe de 3e : Séquence d’accompagnement personnalisé (structuration de l’écrit), > 3ème : Analyse de l’actualité en lien avec le chapitre sur la Guerre Froide, > La Résistance en Morvan, l’exemple du maquis Camille, > 11 novembre 1918 et le traité de Versailles, > Construire un prezi et exemple avec mai 1968. « Sous couvert de la guerre, les dirigeant turcs décidèrent d’éliminer leur « problème arménien » parce qu’ils considéraient que les Arméniens constituaient un élément irrémédiablement non turc qui présentait une menace sécessionniste. Comme ils se sont assuré la conquête des principales zones où ils avaient projeté leur politique de destruction, ce sont eux qui ont tué le plus de gens en moyenne par année de tous les régimes meurtriers de masse. Il est souvent étudié dans la première partie de l'année scolaire, toutefois la journée du 24 avril peut être l'occasion d'y revenir Établissements, libraires, particuliers : commandez vos manuels papier et numériques. Accueil > Enseigner > Collège. Vous trouverez dans le dossier ci-dessous, différents documents permettant de comprendre et d’aborder la question du génocide des Arméniens, notamment pour son enseignement en collège (classe de 3ème) et en lycée (classe de 1ère). Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont chassés sur les routes et livrés aux bandits, les survivant sont abandonnés dans des camps dans le dessert. Source : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623. 5° Prendre des mesures pour exterminer tous les mâles au-dessous de 50 ans, les prêtres et les maîtres d’école ; permettre la conversion à l’Islam des jeunes filles et des enfants. D. Jonah Goldhagen – Fuat Dündar et Tanek Akçam. distinguer le fait du point de vue, comprendre l’intention de l’auteur ou de l’émetteur. 26 et suivantes de Goldhagen). Le génocide du peuple arménien a eu lieu dans l’empire ottoman. (voir chapitre 1 pp. Il va faire entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. On ne peut pas rester uniquement sur la description d’un fait (par exemple, les Arméniens ont subi un génocide) : il faut lui donner du sens (signification de génocide, des raisons, pourquoi massacrer, qui...) ce qui rejoint la compétence C5.4 : "faire preuve de sensibilité d’esprit critique, de curiosité". Ce massacre de masse est un acte politique réfléchi et planifié par les responsables « jeunes turcs » au pouvoir (Mehmet Talat et Ismail Enver). Par ce concept créé par l’auteur, ce dernier veut montrer l’ampleur récurrente des politiques cherchant à éliminer par ces différents moyens des populations sur tous les continents depuis le début du XXe siècle (point de départ temporel de son étude). La deuxième, dès la page 19, constituée de quelques extraits d’ouvrages d’histoire et de documents d’époque, fournit quelques pistes sur la nature spécifiques et les caractéristiques du génocide des Arméniens. Selon moi, il n’y a pas eu une décision de massacre bien antérieure aux faits : je pense, je vous l’ai dit, que le massacre a été le produit des circonstances ; la conséquence d’une évolution graduelle des événements, comme l’a vu aussi Donald Bloxham. Pour les Jeunes-Turcs, le danger n’était pas l’arménité mais les déséquilibres démographiques. Cet historien écrit que « de nombreux membres du gouvernement ignoraient la décision génocidaire qui fut, nous semble-t-il, prise par le parti fin mars et exécutée sous le couvert du décret gouvernemental de déportation à la fin du mois de mai. Les chrétiens arméniens étaient l'un des nombreux groupes ethniques vivant dans Le gouvernement fut également exclu par principe des opérations ultérieures » (p. 231). Les Arméniens sont des sous-hommes. Dans un rapport contemporain, le consul américain à Kharpert explique ce que tout le monde comprenait derrière le mot de déportation et ce que les Turcs firent des hommes arméniens : « s’il s’était simplement agi d’être obligé de quitter le lieu où l’on se trouve pour aller quelque part ailleurs, cela n’aurait pas été si terrible, mais tout le monde savait qu’il s’agissait d’aller vers sa propre mort…Il semble que le système qui est mis en œuvre consiste à poster des bandes kurdes qui les attendent sur les routes, pour tuer tout particulièrement les hommes, et éventuellement certains des autres marcheurs. On les accuse de collaborer avec la Russie, ennemie de l’Empire ottoman. Pour Daniel Goldhagen le concept d’éliminationnisme permet d’évoquer toutes les formes de destruction pour supprimer des individus depuis « l’expulsion, la ségrégation, la répression et les tueries épisodiques jusqu’à la destruction massive d’un peuple (génocide). Le peuple arménien a subi un massacre de masse (1915-1916), une extermination sous la forme d’une déportation (marche de la mort), en particulier des femmes, des enfants et des vieillards dans des conditions atroces ayant abouti à la destruction d’une grande partie de la population. En avril 1915, l'élimination des élites arméniennes d'Istanbul, notables et intellectuels, marque le début du génocide. - En 1915, le gouvernement turc les accuse de complicité avec les … Parlons entre filles. 8° Faire exterminer tous les Arméniens qui se trouvent dans l’armée de la façon qui conviendra, ceci devant être confié aux militaires. Le nationalisme turc ne précède pas le nationalisme arménien. Le génocide des Arméniens : enseigner et comprendre. Ce fut la décision de Talat et d’Enver que de mettre en route un meurtre de masse et une élimination complète » écrit D.Goldhagen. Il me semble d’ailleurs que pour la construction d’un cours la lecture d’ouvrages récents est nécessaire. Cette destruction s’est aussi accompagnée de l’extermination des hommes de moins de 50 ans (exécutions) et la « transformation » (terme de Daniel Goldhagen) puisqu’un certain nombre d’enfants arméniens ont été placés dans des familles turques pour être islamisés. Leur existence étant menacé par ce groupe « différent », les massacreurs en viennent à refuser aux Arméniens toute valeur humaine. Il l’est par le réveil de la mémoire et de l’histoire dans la société civile en Turquie. (De plus, pendant les épisodes de guerre entre les Russes, arméniens et Turc dans les provinces de l’Est, des gens ont été tués par les différentes communautés). « Non, Atif Bey, ai-je dit, je suis un gouverneur par un bandit, je ne peux pas faire ça, je préfère quitter mon poste, vous n’avez qu’à venir faire ça vous-même » (p. 242). On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909. ", (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623). « La politique éliminationniste, comme la politique de guerre, est une politique constituée d’actes délibérés, effectués pour atteindre des résultats politiques, souvent à des fins ultimes et souvent par désir de redistribution du pouvoir » (p. 316). Témoignage de Garabèd K. Mouradian, 13 décembre 1918, cité dans Revue d’histoire arménienne contemporaine, 1998. 275 et suivantes sur les critiques émises par Goldhagen sur la définition de génocide). Enfin, les Allemands ont décliné presque la totalité des aspects de l’élimination de masse et de sa variante annihilationniste. Les Turcs brandirent l’accusation, flagrante de fausseté, que les Arméniens, durant la Grande Guerre, s’étaient révoltés contre la Turquie et avaient soutenu l’ennemi russe ; ils s’en servirent pour les « déporter », c’est-à-dire les ramasser et les concentrer, non sans massacrer rapidement les hommes en âge de porter les armes, avant qu’ils eussent organisé le départ à pied des populations arméniennes – ou juste après. ou minorité mieux intégrée ?). Communiqué du ministre de l’Intérieur ottoman Talaat Pacha, 26 mai 1915. Ceux qui, affamés et assoiffés, n’étaient plus en état de marcher suppliaient « une balle, une balle ». Cependant, le gouvernement qui précéda Talat ne choisit pas de provoquer l’élimination totale des Arméniens, et il ne se produisit donc aucun programme de meurtre de masse et d’expulsion à l’échelle nationale alors que c’eût été chose aisée. Carte Tntsat Gratuite,
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François Brissette Julie Payette,
Formation Courte Systémique,
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Histoire > 3ème > Le génocide arménien, programme de 3e, dimanche 18 novembre 2012, par Jean-François Boyer. Le programme systématique d’extermination de masse des Allemands, qui lancé en 1941, devait prendre fin en 1945, ne fut pas de le début d’un génocide, mais plutôt le point culminant de l’attaque éliminationniste déjà intensive que les Allemands avaient menée contre les Juifs durant les années 1930 et qui permit l’élimination des deux tiers des Juifs d’Allemagne au sens strict avant même que les Allemands n’aient remplacé un ensemble de politiques éliminationnistes – expulsion, ségrégation, répression et tueries épisodiques - par la politique éliminationniste la plus mortelle et finale, l’annihilation totale » (p. 42). 3. Ces raisons ne se retrouvent pas dans la définition de génocide de 1948. Il l’explique lui-même dans l’interview accordée à la revue Histoire : « J’ai quelques divergences avec Taner Akçam. 20-25 mars : La décision de vider systématiquement les zones de peuplement arménien historiques est entérinée. La génocide fait à peu près 1,2 millions morts. S’il s’agissait seulement d’être obligé de partir pour aller ailleurs, ce ne serait pas si terrible, mais chacun sait qu’il s’agit d’aller à la mort. Ils profitent de la guerre pour ne pas être dérangés par des interventions diplomatiques susceptibles de les empêcher de mener à bien leurs opérations de nettoyage des régions arméniennes et par les menaces russes de conquête du territoire turc. L’ONU pendant la guerre froide. Les « massacreurs » selon Goldhagen sont nourris de préjugés et de haines anciennes, d’inquiétudes, exaspérés par le désir des Arméniens d’une plus grande autonomie politique, souhaitent renforcer le caractère musulman et turc du cœur de la Turquie anatolienne et sont susceptibles de confisquer aussi les biens arméniens dans ces régions de l’Anatolie sujettes selon eux à une moindre obéissance aux gouvernements. La construction d’une nation explique le massacre de masse d’un peuple. Le rôle des dirigeants est analysé avec soin par Taner Akçam, notamment dans les pages 167 et suivantes. Le génocide arménien est la conséquence d'une multitude de facteurs qui ont fait apparaître l'Arménie comme un peuple dangereux pour l'Empire ottoman. Un génocide est l’extermination programmée d’un peuple en raison de « Mazhar Bey, révoqué de son poste de gouverneur d’Ankara, décrit dans sa déposition comment les choses se sont passées : « quand j’ai reçu du ministère de l’Intérieur des ordres concernant la déportation d’Arméniens, j’ai fait mine de ne pas comprendre. (voir les pp. Le génocide se produit dans le double contexte de la Comme vous le savez, d’autres provinces ont achevé les déportations avant même que j’ai commencé. Malgré des archives lacunaires ou difficiles d’accès, cet évènement sort du champ de la mémoire pour entrer dans celui de l’histoire. 230-231). Dix nouveaux pays entrèrent dans l'UE le 1 er mai 2004, tandis qu'Ankara obtenait très difficilement de Bruxelles, à la fin de 2004, la date du 3 octobre 2005 pour l'ouverture des négociations d'adhésion. C’est pourquoi je défends que la politique de turquification du CUP était - avant tout - une opération statistique et mathématique. Génocide : massacre systématique d'une population donnée. Fuat Dündar explique que « pour Istanbul et Edirne les autorités craignaient d’avoir à expliquer au monde civilisé la déportation de populations vivant en terre européenne ». 1ère partie : C'est une peinture dont l'auteur est Henry Morgenthau et qui montre des victimes du génocide des Arméniens. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Définition. 6° Déporter les familles de ceux qui auraient réussi à s’échapper et faire en sorte de les couper de tout lien avec leur pays natal. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont systématiquement exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste. J’engage ceux qui le souhaite à lire les ouvrages. Problématique : Pourquoi parle-t-on d’un génocide arménien ? Commander les manuels en version numérique, Licence d’utilisation des manuels (CC‑BY‑SA | CC‑BY‑NC), Manuels Numériques Premium pour le collège. (édition origine 2009), http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php, http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/341/genocide-armenien-le-scenario-26-03-2009-8087, Sites disciplinaires voie professionnelle, Directions des services départementaux de l'éducation nationale, http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623, > L’engagement de la jeunesse dans la résistance en France (1940-1944), > Construire une carte mentale : les régimes totalitaires embrigadent les sociétés, > Chanter en France pendant la 2de Guerre mondiale, > Classe de 3e : Séquence d’accompagnement personnalisé (structuration de l’écrit), > 3ème : Analyse de l’actualité en lien avec le chapitre sur la Guerre Froide, > La Résistance en Morvan, l’exemple du maquis Camille, > 11 novembre 1918 et le traité de Versailles, > Construire un prezi et exemple avec mai 1968. « Sous couvert de la guerre, les dirigeant turcs décidèrent d’éliminer leur « problème arménien » parce qu’ils considéraient que les Arméniens constituaient un élément irrémédiablement non turc qui présentait une menace sécessionniste. Comme ils se sont assuré la conquête des principales zones où ils avaient projeté leur politique de destruction, ce sont eux qui ont tué le plus de gens en moyenne par année de tous les régimes meurtriers de masse. Il est souvent étudié dans la première partie de l'année scolaire, toutefois la journée du 24 avril peut être l'occasion d'y revenir Établissements, libraires, particuliers : commandez vos manuels papier et numériques. Accueil > Enseigner > Collège. Vous trouverez dans le dossier ci-dessous, différents documents permettant de comprendre et d’aborder la question du génocide des Arméniens, notamment pour son enseignement en collège (classe de 3ème) et en lycée (classe de 1ère). Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont chassés sur les routes et livrés aux bandits, les survivant sont abandonnés dans des camps dans le dessert. Source : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623. 5° Prendre des mesures pour exterminer tous les mâles au-dessous de 50 ans, les prêtres et les maîtres d’école ; permettre la conversion à l’Islam des jeunes filles et des enfants. D. Jonah Goldhagen – Fuat Dündar et Tanek Akçam. distinguer le fait du point de vue, comprendre l’intention de l’auteur ou de l’émetteur. 26 et suivantes de Goldhagen). Le génocide du peuple arménien a eu lieu dans l’empire ottoman. (voir chapitre 1 pp. Il va faire entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc. On ne peut pas rester uniquement sur la description d’un fait (par exemple, les Arméniens ont subi un génocide) : il faut lui donner du sens (signification de génocide, des raisons, pourquoi massacrer, qui...) ce qui rejoint la compétence C5.4 : "faire preuve de sensibilité d’esprit critique, de curiosité". Ce massacre de masse est un acte politique réfléchi et planifié par les responsables « jeunes turcs » au pouvoir (Mehmet Talat et Ismail Enver). Par ce concept créé par l’auteur, ce dernier veut montrer l’ampleur récurrente des politiques cherchant à éliminer par ces différents moyens des populations sur tous les continents depuis le début du XXe siècle (point de départ temporel de son étude). La deuxième, dès la page 19, constituée de quelques extraits d’ouvrages d’histoire et de documents d’époque, fournit quelques pistes sur la nature spécifiques et les caractéristiques du génocide des Arméniens. Selon moi, il n’y a pas eu une décision de massacre bien antérieure aux faits : je pense, je vous l’ai dit, que le massacre a été le produit des circonstances ; la conséquence d’une évolution graduelle des événements, comme l’a vu aussi Donald Bloxham. Pour les Jeunes-Turcs, le danger n’était pas l’arménité mais les déséquilibres démographiques. Cet historien écrit que « de nombreux membres du gouvernement ignoraient la décision génocidaire qui fut, nous semble-t-il, prise par le parti fin mars et exécutée sous le couvert du décret gouvernemental de déportation à la fin du mois de mai. Les chrétiens arméniens étaient l'un des nombreux groupes ethniques vivant dans Le gouvernement fut également exclu par principe des opérations ultérieures » (p. 231). Les Arméniens sont des sous-hommes. Dans un rapport contemporain, le consul américain à Kharpert explique ce que tout le monde comprenait derrière le mot de déportation et ce que les Turcs firent des hommes arméniens : « s’il s’était simplement agi d’être obligé de quitter le lieu où l’on se trouve pour aller quelque part ailleurs, cela n’aurait pas été si terrible, mais tout le monde savait qu’il s’agissait d’aller vers sa propre mort…Il semble que le système qui est mis en œuvre consiste à poster des bandes kurdes qui les attendent sur les routes, pour tuer tout particulièrement les hommes, et éventuellement certains des autres marcheurs. On les accuse de collaborer avec la Russie, ennemie de l’Empire ottoman. Pour Daniel Goldhagen le concept d’éliminationnisme permet d’évoquer toutes les formes de destruction pour supprimer des individus depuis « l’expulsion, la ségrégation, la répression et les tueries épisodiques jusqu’à la destruction massive d’un peuple (génocide). Le peuple arménien a subi un massacre de masse (1915-1916), une extermination sous la forme d’une déportation (marche de la mort), en particulier des femmes, des enfants et des vieillards dans des conditions atroces ayant abouti à la destruction d’une grande partie de la population. En avril 1915, l'élimination des élites arméniennes d'Istanbul, notables et intellectuels, marque le début du génocide. - En 1915, le gouvernement turc les accuse de complicité avec les … Parlons entre filles. 8° Faire exterminer tous les Arméniens qui se trouvent dans l’armée de la façon qui conviendra, ceci devant être confié aux militaires. Le nationalisme turc ne précède pas le nationalisme arménien. Le génocide des Arméniens : enseigner et comprendre. Ce fut la décision de Talat et d’Enver que de mettre en route un meurtre de masse et une élimination complète » écrit D.Goldhagen. Il me semble d’ailleurs que pour la construction d’un cours la lecture d’ouvrages récents est nécessaire. Cette destruction s’est aussi accompagnée de l’extermination des hommes de moins de 50 ans (exécutions) et la « transformation » (terme de Daniel Goldhagen) puisqu’un certain nombre d’enfants arméniens ont été placés dans des familles turques pour être islamisés. Leur existence étant menacé par ce groupe « différent », les massacreurs en viennent à refuser aux Arméniens toute valeur humaine. Il l’est par le réveil de la mémoire et de l’histoire dans la société civile en Turquie. (De plus, pendant les épisodes de guerre entre les Russes, arméniens et Turc dans les provinces de l’Est, des gens ont été tués par les différentes communautés). « Non, Atif Bey, ai-je dit, je suis un gouverneur par un bandit, je ne peux pas faire ça, je préfère quitter mon poste, vous n’avez qu’à venir faire ça vous-même » (p. 242). On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909. ", (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623). « La politique éliminationniste, comme la politique de guerre, est une politique constituée d’actes délibérés, effectués pour atteindre des résultats politiques, souvent à des fins ultimes et souvent par désir de redistribution du pouvoir » (p. 316). Témoignage de Garabèd K. Mouradian, 13 décembre 1918, cité dans Revue d’histoire arménienne contemporaine, 1998. 275 et suivantes sur les critiques émises par Goldhagen sur la définition de génocide). Enfin, les Allemands ont décliné presque la totalité des aspects de l’élimination de masse et de sa variante annihilationniste. Les Turcs brandirent l’accusation, flagrante de fausseté, que les Arméniens, durant la Grande Guerre, s’étaient révoltés contre la Turquie et avaient soutenu l’ennemi russe ; ils s’en servirent pour les « déporter », c’est-à-dire les ramasser et les concentrer, non sans massacrer rapidement les hommes en âge de porter les armes, avant qu’ils eussent organisé le départ à pied des populations arméniennes – ou juste après. ou minorité mieux intégrée ?). Communiqué du ministre de l’Intérieur ottoman Talaat Pacha, 26 mai 1915. Ceux qui, affamés et assoiffés, n’étaient plus en état de marcher suppliaient « une balle, une balle ». Cependant, le gouvernement qui précéda Talat ne choisit pas de provoquer l’élimination totale des Arméniens, et il ne se produisit donc aucun programme de meurtre de masse et d’expulsion à l’échelle nationale alors que c’eût été chose aisée.
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Pour l’auteur, « il serait trompeur d’isoler le génocide comme un phénomène distinct » (p. 43). « Dans ces conditions, comme le disait Enver Pacha au consul américain, « on ne peut pas se permettre un attaque dans le dos », c’est-à-dire en Anatolie orientale » ( Fuat Dündan). La seconde phase du génocide fut l’exécutionde 60.000 soldats arméniens de l’arméegénérale turque. 4° S’en remettre pour ce faire à la population dans les provinces comme Erzeroum, Van, Mamouret-ul Aziz et Bitlis et n’y utiliser les forces militaires de l’ordre (comme la gendarmerie) qu’ostensiblement pour arrêter les massacres ; faire au contraire intervenir ces mêmes forces pour aider activement les musulmans dans des conscriptions comme Adana, Sivas, Brousse, Ismit et Smyrne. Il prenait plaisir à dire aux officiers allemands qu’il avait tué des Arméniens de ses propres mains » (Taner Akçam, p. 256)), les forces de police et « des attaques spontanées de la part des populations locale » selon l’historien Fuat Dündan. On peut difficilement imaginer spectacle plus cruel. Daniel Jonah Goldhagen considèrent que « le meurtre de masse est un acte politique » (p. 310). Ce concept permet de prendre en compte les raisons politiques et économiques qui aboutissent par différents moyens (déportation, camps…) à détruire des peuples. 66-67). Le terme génocide est défini comme : destruction méthodique d’un groupe humain auquel est reconnue une différence ethnique ou prétendument raciale. Cet article propose une séance d’une heure pour le programme de 3e à propos du génocide arménien. le gouvernement turc accuse cette minorité d… superBrevet, la nouvelle chaîne Youtube : https://www.youtube.com/channel/UC6vJtm6jRN-iD2wEzkpSwYQ (abonne-toi !) Les mesures qui alarment le consul américain sont : un massacre (rumeur) et déportation 4. Il ajoute qu’« en consultant les documents administratifs qui se trouvent dans les archives ottomanes, on comprend que Talat Pacha et le gouvernement savaient parfaitement ce qu’il advenait des Arméniens. L’arménophobie s’est développée non pas avant mais après le massacre. C'est une photographie dont l'auteur est Talat Pacha et qui montre des victimes du génocide des Arméniens. « Certains refusent de participer à ce massacre. De nombreux Le génocide des Arméniens est abordé dans les programmes de 3e et de 1re dans le cadre des violences perpétrées pendant la Première Guerre mondiale à l'égard des civils. Mais utiliser une balle pour un Arménien était considéré comme du gaspillage. Niveau moyen (70% de réussite) 14 questions - … Illustration du Petit Journal, 12 décembre 1915. Même si la totalité des meurtres ne peut pas être imputée aux Allemands, ils furent les tueurs les plus omnivores de notre époque, exterminant une variété inouïe de victimes. Les désirs des dirigeants se conjuguent avec ceux d’une partie de la population civile pour réaliser cette politique « éliminationniste » pour reprendre le terme et les idées de Daniel Goldhagen dans son ouvrage Pire que la Guerre, massacre et génocide au XXe siècle. Pour autant, la déportation n’était ni un prétexte ni un aspect secondaire, mais une décision meurtrière. Le génocide des Arméniens de Turquie, le 24 avril 1915, est à l’origine de l’apparition pour la première fois de l’expression "crime contre l’humanité et la civilisation", formulée par la Russie, la France et la Grande-Bretagne en réaction aux violences commises. Du coup, l’auteur insiste sur le fait que ce sont les massacres des peuples qui scandent l’histoire du 20e siècle. ... La question d’histoire du concours de Sciences Po. Le XXe siècle des génocides a débuté. Il ajouté que je ne devais pas imaginer que les déportations avaient été décidées à la va-vite ; en réalité, elles étaient le fruit de délibérations prolongées et minutieuses.. .Ce dont il question…c’est l’élimination des Arméniens » (Taner Akçam, Un acte honteux, Folio histoire 2006, 2012, pp. Carte : le génocide des arméniens. Les « jeunes turcs » répondent aussi aux menaces extérieures (Dardanelles en 1915, attaques russes dans le Caucase) pour se recentrer sur l’Anatolie et « renforcer son caractère musulman et turc, en modifiant la population des régions majoritairement turque et musulmane » écrit Fuat Dündan. > Histoire > 3ème > Le génocide arménien, programme de 3e, dimanche 18 novembre 2012, par Jean-François Boyer. Le programme systématique d’extermination de masse des Allemands, qui lancé en 1941, devait prendre fin en 1945, ne fut pas de le début d’un génocide, mais plutôt le point culminant de l’attaque éliminationniste déjà intensive que les Allemands avaient menée contre les Juifs durant les années 1930 et qui permit l’élimination des deux tiers des Juifs d’Allemagne au sens strict avant même que les Allemands n’aient remplacé un ensemble de politiques éliminationnistes – expulsion, ségrégation, répression et tueries épisodiques - par la politique éliminationniste la plus mortelle et finale, l’annihilation totale » (p. 42). 3. Ces raisons ne se retrouvent pas dans la définition de génocide de 1948. Il l’explique lui-même dans l’interview accordée à la revue Histoire : « J’ai quelques divergences avec Taner Akçam. 20-25 mars : La décision de vider systématiquement les zones de peuplement arménien historiques est entérinée. La génocide fait à peu près 1,2 millions morts. S’il s’agissait seulement d’être obligé de partir pour aller ailleurs, ce ne serait pas si terrible, mais chacun sait qu’il s’agit d’aller à la mort. Ils profitent de la guerre pour ne pas être dérangés par des interventions diplomatiques susceptibles de les empêcher de mener à bien leurs opérations de nettoyage des régions arméniennes et par les menaces russes de conquête du territoire turc. L’ONU pendant la guerre froide. Les « massacreurs » selon Goldhagen sont nourris de préjugés et de haines anciennes, d’inquiétudes, exaspérés par le désir des Arméniens d’une plus grande autonomie politique, souhaitent renforcer le caractère musulman et turc du cœur de la Turquie anatolienne et sont susceptibles de confisquer aussi les biens arméniens dans ces régions de l’Anatolie sujettes selon eux à une moindre obéissance aux gouvernements. La construction d’une nation explique le massacre de masse d’un peuple. Le rôle des dirigeants est analysé avec soin par Taner Akçam, notamment dans les pages 167 et suivantes. Le génocide arménien est la conséquence d'une multitude de facteurs qui ont fait apparaître l'Arménie comme un peuple dangereux pour l'Empire ottoman. Un génocide est l’extermination programmée d’un peuple en raison de « Mazhar Bey, révoqué de son poste de gouverneur d’Ankara, décrit dans sa déposition comment les choses se sont passées : « quand j’ai reçu du ministère de l’Intérieur des ordres concernant la déportation d’Arméniens, j’ai fait mine de ne pas comprendre. (voir les pp. Le génocide se produit dans le double contexte de la Comme vous le savez, d’autres provinces ont achevé les déportations avant même que j’ai commencé. Malgré des archives lacunaires ou difficiles d’accès, cet évènement sort du champ de la mémoire pour entrer dans celui de l’histoire. 230-231). Dix nouveaux pays entrèrent dans l'UE le 1 er mai 2004, tandis qu'Ankara obtenait très difficilement de Bruxelles, à la fin de 2004, la date du 3 octobre 2005 pour l'ouverture des négociations d'adhésion. C’est pourquoi je défends que la politique de turquification du CUP était - avant tout - une opération statistique et mathématique. Génocide : massacre systématique d'une population donnée. Fuat Dündar explique que « pour Istanbul et Edirne les autorités craignaient d’avoir à expliquer au monde civilisé la déportation de populations vivant en terre européenne ». 1ère partie : C'est une peinture dont l'auteur est Henry Morgenthau et qui montre des victimes du génocide des Arméniens. Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. Définition. 6° Déporter les familles de ceux qui auraient réussi à s’échapper et faire en sorte de les couper de tout lien avec leur pays natal. Les Arméniens, parfaitement intégrés à l’Empire ottoman, sont systématiquement exterminés par les radicaux du gouvernement unioniste. J’engage ceux qui le souhaite à lire les ouvrages. Problématique : Pourquoi parle-t-on d’un génocide arménien ? Commander les manuels en version numérique, Licence d’utilisation des manuels (CC‑BY‑SA | CC‑BY‑NC), Manuels Numériques Premium pour le collège. (édition origine 2009), http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php, http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/341/genocide-armenien-le-scenario-26-03-2009-8087, Sites disciplinaires voie professionnelle, Directions des services départementaux de l'éducation nationale, http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623, > L’engagement de la jeunesse dans la résistance en France (1940-1944), > Construire une carte mentale : les régimes totalitaires embrigadent les sociétés, > Chanter en France pendant la 2de Guerre mondiale, > Classe de 3e : Séquence d’accompagnement personnalisé (structuration de l’écrit), > 3ème : Analyse de l’actualité en lien avec le chapitre sur la Guerre Froide, > La Résistance en Morvan, l’exemple du maquis Camille, > 11 novembre 1918 et le traité de Versailles, > Construire un prezi et exemple avec mai 1968. « Sous couvert de la guerre, les dirigeant turcs décidèrent d’éliminer leur « problème arménien » parce qu’ils considéraient que les Arméniens constituaient un élément irrémédiablement non turc qui présentait une menace sécessionniste. Comme ils se sont assuré la conquête des principales zones où ils avaient projeté leur politique de destruction, ce sont eux qui ont tué le plus de gens en moyenne par année de tous les régimes meurtriers de masse. Il est souvent étudié dans la première partie de l'année scolaire, toutefois la journée du 24 avril peut être l'occasion d'y revenir Établissements, libraires, particuliers : commandez vos manuels papier et numériques. Accueil > Enseigner > Collège. Vous trouverez dans le dossier ci-dessous, différents documents permettant de comprendre et d’aborder la question du génocide des Arméniens, notamment pour son enseignement en collège (classe de 3ème) et en lycée (classe de 1ère). Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont chassés sur les routes et livrés aux bandits, les survivant sont abandonnés dans des camps dans le dessert. 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Ce massacre de masse est un acte politique réfléchi et planifié par les responsables « jeunes turcs » au pouvoir (Mehmet Talat et Ismail Enver). Par ce concept créé par l’auteur, ce dernier veut montrer l’ampleur récurrente des politiques cherchant à éliminer par ces différents moyens des populations sur tous les continents depuis le début du XXe siècle (point de départ temporel de son étude). La deuxième, dès la page 19, constituée de quelques extraits d’ouvrages d’histoire et de documents d’époque, fournit quelques pistes sur la nature spécifiques et les caractéristiques du génocide des Arméniens. Selon moi, il n’y a pas eu une décision de massacre bien antérieure aux faits : je pense, je vous l’ai dit, que le massacre a été le produit des circonstances ; la conséquence d’une évolution graduelle des événements, comme l’a vu aussi Donald Bloxham. Pour les Jeunes-Turcs, le danger n’était pas l’arménité mais les déséquilibres démographiques. Cet historien écrit que « de nombreux membres du gouvernement ignoraient la décision génocidaire qui fut, nous semble-t-il, prise par le parti fin mars et exécutée sous le couvert du décret gouvernemental de déportation à la fin du mois de mai. Les chrétiens arméniens étaient l'un des nombreux groupes ethniques vivant dans Le gouvernement fut également exclu par principe des opérations ultérieures » (p. 231). Les Arméniens sont des sous-hommes. Dans un rapport contemporain, le consul américain à Kharpert explique ce que tout le monde comprenait derrière le mot de déportation et ce que les Turcs firent des hommes arméniens : « s’il s’était simplement agi d’être obligé de quitter le lieu où l’on se trouve pour aller quelque part ailleurs, cela n’aurait pas été si terrible, mais tout le monde savait qu’il s’agissait d’aller vers sa propre mort…Il semble que le système qui est mis en œuvre consiste à poster des bandes kurdes qui les attendent sur les routes, pour tuer tout particulièrement les hommes, et éventuellement certains des autres marcheurs. On les accuse de collaborer avec la Russie, ennemie de l’Empire ottoman. Pour Daniel Goldhagen le concept d’éliminationnisme permet d’évoquer toutes les formes de destruction pour supprimer des individus depuis « l’expulsion, la ségrégation, la répression et les tueries épisodiques jusqu’à la destruction massive d’un peuple (génocide). Le peuple arménien a subi un massacre de masse (1915-1916), une extermination sous la forme d’une déportation (marche de la mort), en particulier des femmes, des enfants et des vieillards dans des conditions atroces ayant abouti à la destruction d’une grande partie de la population. En avril 1915, l'élimination des élites arméniennes d'Istanbul, notables et intellectuels, marque le début du génocide. - En 1915, le gouvernement turc les accuse de complicité avec les … Parlons entre filles. 8° Faire exterminer tous les Arméniens qui se trouvent dans l’armée de la façon qui conviendra, ceci devant être confié aux militaires. Le nationalisme turc ne précède pas le nationalisme arménien. Le génocide des Arméniens : enseigner et comprendre. Ce fut la décision de Talat et d’Enver que de mettre en route un meurtre de masse et une élimination complète » écrit D.Goldhagen. Il me semble d’ailleurs que pour la construction d’un cours la lecture d’ouvrages récents est nécessaire. Cette destruction s’est aussi accompagnée de l’extermination des hommes de moins de 50 ans (exécutions) et la « transformation » (terme de Daniel Goldhagen) puisqu’un certain nombre d’enfants arméniens ont été placés dans des familles turques pour être islamisés. Leur existence étant menacé par ce groupe « différent », les massacreurs en viennent à refuser aux Arméniens toute valeur humaine. Il l’est par le réveil de la mémoire et de l’histoire dans la société civile en Turquie. (De plus, pendant les épisodes de guerre entre les Russes, arméniens et Turc dans les provinces de l’Est, des gens ont été tués par les différentes communautés). « Non, Atif Bey, ai-je dit, je suis un gouverneur par un bandit, je ne peux pas faire ça, je préfère quitter mon poste, vous n’avez qu’à venir faire ça vous-même » (p. 242). On compte ainsi 20 000 à 30 000 morts à Adana (Cilicie) le 1er avril 1909. ", (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1623). « La politique éliminationniste, comme la politique de guerre, est une politique constituée d’actes délibérés, effectués pour atteindre des résultats politiques, souvent à des fins ultimes et souvent par désir de redistribution du pouvoir » (p. 316). Témoignage de Garabèd K. Mouradian, 13 décembre 1918, cité dans Revue d’histoire arménienne contemporaine, 1998. 275 et suivantes sur les critiques émises par Goldhagen sur la définition de génocide). Enfin, les Allemands ont décliné presque la totalité des aspects de l’élimination de masse et de sa variante annihilationniste. Les Turcs brandirent l’accusation, flagrante de fausseté, que les Arméniens, durant la Grande Guerre, s’étaient révoltés contre la Turquie et avaient soutenu l’ennemi russe ; ils s’en servirent pour les « déporter », c’est-à-dire les ramasser et les concentrer, non sans massacrer rapidement les hommes en âge de porter les armes, avant qu’ils eussent organisé le départ à pied des populations arméniennes – ou juste après. ou minorité mieux intégrée ?). Communiqué du ministre de l’Intérieur ottoman Talaat Pacha, 26 mai 1915. Ceux qui, affamés et assoiffés, n’étaient plus en état de marcher suppliaient « une balle, une balle ». Cependant, le gouvernement qui précéda Talat ne choisit pas de provoquer l’élimination totale des Arméniens, et il ne se produisit donc aucun programme de meurtre de masse et d’expulsion à l’échelle nationale alors que c’eût été chose aisée.