En 1914440, le narcissisme secondaire désigne une structure permanente du sujet, qui relève du moi constitué et défini à partir des identifications à l’image d’autrui. Cet état primitif serait caractérisé par une indifférenciation du moi et du ça, et trouverait son prototype dans la vie intra-utérine. Cette balance correspond aux mouvements d’investissements libidinaux : la libido tantôt investit l’objet en désinvestissant le moi, tantôt réinvestit le moi en désinvestissant l’objet. Il s’agit de deux instances du moi, ou plutôt de deux aspects de l’instance moïque, présents et actifs chez chacun d’entre nous, mais dont l’importance varie en fonction de la quantité d’investissements libidinaux dont ils font l’objet. 5éme édition (1967) PUF, Paris, Voir chapitre 3 § 3.3.1 « Etude des relations aux objets internes et leurs effets ». Sur le plan psychologique, une personne narcissique porte une attention particulière à sa personne, surtout à l’image qu’elle renvoie aux autres et à elle-même. Selon J. Laplanche et J.B. Pontalis439 , « rien ne semble s’opposer à ce qu’on désigne du terme de narcissisme primaire une phase précoce ou des moments fondateurs, qui se caractérisent par l’apparition simultanée d’une première ébauche du moi et son investissement par la libido, ce qui n’implique ni que ce premier narcissisme soit l’état premier de l’être humain, ni que, du point de vue économique, cette prédominance de l’amour de soi exclut tout investissement objectal. Pathologie du narcissisme - Gérard-Yves Cathelin. Pour l’heure, il me semble important de revenir sur l’actualisation contemporaine des principes de mouvement des investissements libidinaux, proposés par Freud. LAPLANCHE J., PONTALIS J.B., (1967), op.cit. Le narcissisme, provient de la mythologie grecque et du personnage de Narcisse qui était amoureux de son reflet dans l’eau, au point d’y laisser sa vie. On dit qu’une personne est narcissique lorsqu’elle présente au moins cinq des caractéristiques suivantes: La personne convaincue de narcissisme se croît supérieure à tout le monde. Elle consiste essentiellement à progresser, à évoluer ou à grandir, non dans le but sincère d’être meilleur, mais dans celui caché d’éveiller l’admiration, l’envieou la soumission chez les autres. Dans cette perspective, Freud oppose de façon globale un état narcissique premier (anobjectal) et des relations à l’objet. Tout autre est cependant l’individu au narcissisme pathologique. Ses concepts me paraissent correspondre à la logique d’analyse que j’ai choisie comme fil conducteur de ma recherche. Dans certains cas, il peut être pathologique, et En se fondant sur le principe de l’existence, sur le plan économique, d’une véritable « balance énergétique » et leur intégration implique la mobilisation de l’agressivité au service de la libido. Le ou la narcissique forme un avec sa ou son partenaire, ce qui signifie que lorsque la partenaire déçoit, son objectif sera sa destruction. représentations de soi investies par la libido prédominent sur celles investies par l’agressivité Pour cela, le moi doit pouvoir se résoudre à appliquer son appareil à représenter à l’état réel du monde. Elles s’expriment totalement en cas du trouble de la personnalité narcissique. Le narcissique grandiose utilise autrui … implique l’investissement libidinal d’un soi normalement intégré, qui inclut aussi bien les représentations bonnes et idéales que les représentations mauvaises et dévaluées de soi au En cela, O. Kernberg semble rejoindre D.W. Winnicott et amener un élément concordant avec l’une de mes hypothèses446 : il subsiste toujours un minimum d’intrication libidinale dans l’expression comportementale, ne serait-ce que parce que la production sonore continue (vocale ou consécutive aux déplacements) saisit l’environnement, en s’imposant à sa perception. De nombreux auteurs ont élaboré des modèles et proposé des concepts issus de la théorie du narcissisme initialement conçu par Freud. Elle est une manière de masquer une certaine fragilité narcissique justement. Le narcissisme secondaire se construit sur la base du narcissisme primaire, influencé par une nouvelle action psychique qui s’ajoute à celle des pulsions auto-érotiques. fur et à mesure que celles-ci s’intègrent en relation d’objet total dans la mise en place de la permanence de l’objet. On ne peut la comprendre qu’en se référant à l’hypothèse de l’union totale du nouveau né avec sa mère. Il sagit des souffrances désignées comme des souffrances identitaires narcissiques. Définition. Le narcissisme, provient de la mythologie grecque et du personnage de Narcisse qui était amoureux de son reflet dans l’eau, au point d’y laisser sa vie. Pour introduire le narcissisme paraît en 1914. Le trouble de la personnalité narcissique se remarque par un fort besoin d’attention et d’admiration, ainsi qu’un manque d’empathie. Ce processus dynamique est à l’origine de la constitution d’un monde interne, fondé par les liens aux objets et leur intériorisation dans la psyché. Je pense pouvoir montrer alors quelle guerre sans merci fait rage dans leur psyché entre d’une part le moi-réalité sous domination des liens aux objets internes, écrasant et contaminant les liens aux objets externes, et d’autre part, le moi-narcissique, surinvesti pour sa valeur de refuge, sans que le sujet puisse pour autant y vivre le temps d’épanouissement constitué par l’expérience de l’illusion créatrice. Même si certains symptômes sont proches, il ne faut pas confondre la personnalité narcissique avec le pervers narcissique. Mais le point du propos de C. Athanassiou-Popesco qu’il me paraît important de retenir est que le noyau narcissique déploie ces défenses pour affirmer son existence. Le repos narcissique, l’épanouissement créatif issu de l’illusion de la réalité du fantasme, sont des conditions sine qua non à la pérennité des investissements objectaux, au développement de la vie psychique, mais aussi à l’établissement du principe de réalité. Le narcissisme primaire lui correspond à une autosuffisance (illusoire) du nourrisson facilitée par l'indistinction entre lui-même et le monde extérieur. Pour ne pas à renforcer la jalousie et le sentiment d’injustice, l’entourage peut rester discret sur sa réussite. Définition générale. Jusque-là, le narcissisme renvoyait plutôt à une idée de perversion, c'est-à-dire qu'au lieu d'aller prendre un objet d'amour ou de désir extérieur à lui, et surtout différent de lui, l'individu choisissait comme objet son propre corps. processus de construction de la personnalité aboutit dans sa forme saine à une bonne estime de soi et à une identité stable, caractéristiques psychiques qui sont absolument nécessaires à l’équilibre personnel et à la vie sociale. L’une des caractéristiques du narcissisme pathologique est qu’il met 443 Narcissisme : définition, synonymes, citations, traduction dans le dictionnaire de la langue française. En 1923441, alors qu’il théorise les processus identificatoires comme les premières formes de lien aux objets, Freud écrit : « La libido qui afflue vers le moi par les identifications (…) représente son narcissisme secondaire. Qu'est-ce qu'un trouble dissociatif de l'Identité ? 274-330, KERNBERG O., (1998), Relations d’objet, affects et pulsions : vers une nouvellesynthèse, in Les liens, Journal de la psychanalyse de l’enfant, 23, Bayard, Paris, pp. Narcissisme normal et narcissisme pathologique Otto Kernberg Il avait émis l’hypothèse que le processus d’évitement de la réalité pouvait être opéré par le clivage. Dans ce cas, il s’agit d’une forme de perversion, d’exploitation et d’utilisation des autres pour arriver à ses fins. Définition du narcissisme : un amour démesuré Le narcissisme découle du mythe grec de Narcisse, qui se trouvait si beau, qu’il se noya en se contemplant dans une fontaine. Il semble donc que le moteur du narcissisme secondaire soit le lien identificatoire – projectif442 et introjectif - à l’objet. Mais, à partir de 1914, Fr… Le narcissisme primaire est un temps de la construction de l'autoérotisme et de la relation d'objet où la libido va … Pour faire évoluer les choses, l’entourage peut participer à pointer le comportement autocentré et le manque d’empathie. Dès 1914, Freud postule l’existence, sur le plan économique, d’une véritable « balance énergétique » Il écrit : « Au lieu d’une unique attitude psychique, il y en a deux ; l’une, la normale, tient compte de la réalité alors que l’autre, sous l’influence des pulsions, détache le moi de cette dernière. Or, la faille narcissique que ces personnes surcompensent et tentent de camoufler à des effets néfastes sur la relation de couple et par rebond sur le partenaire amoureux. Cette importance excessive accordée à l’image de soi, peut avoir des conséquences sur les relations sociales. En 1914453, il écrivait : « Les perturbations auxquelles est exposé le narcissisme originaire de l’enfant, ses réactions de défense contre ces perturbations, les voies dans lesquelles il est de ce fait forcé de s’engager, voilà ce que je voudrais laisser de côté, comme une matière importante qui attend encore qu’on s’occupe de la travailler. C. Athanassiou-Popesco a tenté d’élaborer un modèle qui puisse rendre compte de cette matière, perceptible dans les pathologies des retraits autistiques, à savoir les replis auto-sensuels. Or, C. Athanassiou-Popesco écrit : « Lorsque l’alternance (…) est perturbée, le noyau narcissique affirme et protège son existence à travers une mutilation du fonctionnement du moi-réalité. Dans le champAu niveau clinique, il fait référence à la régulation normale ou a-normale de l’estime de soi. Selon F. Guignard437, l’utilisation de plus en plus massive du déni et de la violence dans des réactions extrêmes montre un malaise dans la civilisation actuelle, très différente de celle de l’époque de Freud. Ce que nous appelons un mécanisme de défense. Selon ses travaux, les pathologies narcissiques résultent d’une perturbation du lien d’interdépendance et de l’équilibre entre les deux polarités d’investissement du moi (lui-même/les objets). Ils peuvent avoir une bonne estime d’eux avec parfois des envies, des besoins de parler de leur ego, de leurs réalisations. Le narcissisme, ce trouble de la personnalité caractérisé par une tendance à être centré sur soi-même, à exagérer ses talents et à manquer d'empathie, peut devenir problématique pour ceux qui en souffrent et leur entourage, souligne le psychologue Nicolas Chevrier. Être narcissique peut être un trait de personnalité, qui permet d’augmenter la confiance en soi. Au narcissisme normal s’oppose le narcissisme pathologique, auquel correspond notamment ce que H. Rosenfeld445 a décrit sous le terme de « Soi grandiose pathologique ». « (…) par définition, le moi-réalité commence avec la reconnaissance de l’altérité de l’objet et de sa dépendance à lui. , entre les investissements d’objet et les investissements du moi. (1969), PUF, Paris, pp. L’intérêt actuel pour le narcissisme s’inscrit dans une l’histoire de la psychologie et de la médecine. Il peut alors avoir tendance à s’écarter de la réalité interne et externe. » (p.265). Cependant, cette critique doit être la plus précise possible et reposer sur des faits. Si l’amour propre et un peu d’ambition sont nécessaires pour avancer dans la vie , ne pas assumer ses responsabilités et faire passer ses besoins toujours avant ceux des autres provoque souvent une souffrance dans l’entourage. Au narcissisme normal s’oppose le narcissisme pathologique, auquel correspond notamment ce que H. Rosenfeld 445 a décrit sous le terme de « Soi grandiose pathologique ». Mais, selon son vécu, le bébé peut trouver que la réalité est intolérable, dans sa totalité ou en partie, et d’autre part, qu’assumer la réalité de ses expériences émotionnelles internes est également insupportable. Tout le monde est narcissique à des degrés divers. Le narcissisme pathologique, un trait de personnalité noire. Les deux attitudes coexistent, mais l’issue dépend de leur puissance relative. Je reviendrai longuement sur ce point455, lorsque j’aborderai la nature des objets internes, la qualité des liens que les sujets de ma clinique entretiennent avec eux, ainsi que les vécus que leur influence suscite. ... par définition, le moi-réalité commence avec la reconnaissance de l’altérité de l’objet et … de narcissisme pathologique quand, soit la libido est surinvestie vers des objets extérieurs (ex : burn-out, dépression, dépendance affective,…), soit que la libido est surinvestie sur le Moi (délire de grandeur, Moi idéal survalorisé, …). 219-232, Voir « hypothèse clinique 6 », in chapitre 1 § 1.6.3 « Hypothèses cliniques », GREEN A., (1982), Narcissisme de vie, narcissisme de mort, Editions de minuit, Paris, GREEN A., (1993), Le travail du négatif, Editions de Minuit, Paris, Voir chapitre 2 § 2.5.3 « Pulsion de mort, travail de la haine et du négatif », LAPLANCHE J., PONTALIS J.B., (1967), op.cit, p. 263, ATHANASSIOU-POPESCO C., (1998), Les fondements narcissiques de la restauration du lien, in Journal de la psychanalyse de l’enfant n°23 « Les liens », Bayard, Paris, pp.130-147, Voir chapitre 3 § 3.3.3 « La quête conflictuelle de l’objet transformateur », FREUD S., (1911), Formulations sur les deux principes du cours des événements psychiques, in Résultats, idées, problèmes, Tome 1 (1890-1920), PUF (1984), Paris, pp135-143, FREUD S., (1938), Abrégé de psychanalyse, tr.fr. La grandiosité narcissique remplace en grande partie l’amour d’objet. Chez Sigmund Freud, la notion de narcissisme est éparse et assez mal définie dans son œuvre jusqu'en 1914, c'est-à-dire jusqu'à la publication de Pour introduire le narcissisme, article où il se préoccupe d'aménager à ce dernier, parmi les autres concepts analytiques. 1Par ce travail, je me propose de mener une réflexion relative aux souffrances rencontrées dans ma pratique. Selon le dictionnaire Larousse, le narcissisme est un “amour excessif porté à l’image de soi”. C’est Freud, le premier, qui parla de narcissisme pour parler d’un amour démesuré pour soi. Être narcissique peut être un trait de personnalité, qui permet d’augmenter la confiance en soi. Les fragilités narcissiques se retrouvent. Une psychothérapie est souvent envisagée, pour travailler l’estime de soi et l’empathie. C’est donc qu’il se sent menacé par le moi-réalité. Selon un mythe grec, Narcisse se trouvait si beau qu'il préférait son image à celle de n'importe quelle femme. Le terme narcissisme a été introduit pour la première fois par Näcke en 1899 à partir des études d’Ellis portant sur le comportement pervers relatif au mythe de Narcisse. Vivre avec un narcissique n'est pas toujours facile. » S’agissant de la dynamique intrapsychique, il me semble important de souligner que C. Athanassiou-Popesco affirme, comme Freud, la nécessité de moments de « respiration narcissique », c’est-à-dire de moments où le sujet peut momentanément désinvestir ses liens à ses objets, externes mais surtout internes, et se reposer au sein de son moi-narcissique. Le pervers narcissique est une forme de personnalité narcissique poussée à l’extrême. Cet article vise à montrer comment une personnalité narcissique peut se cacher sous les airs de l'humilité, rendant ainsi difficile de la démasquer. Le trouble de la personnalité narcissique se caractérise par un besoin excessif d'être adulé et une forte tendance à la mégalomanie et à l' égocentrisme. Le vrai narcissique, le narcissique pathologique, est rare. narcissisme normal De nos jours, le terme de narcissisme fait référence, au niveau métapsychologique, à l’investissement normal ou pathologique du moi par les dérivés pulsionnels, aussi bien libidinaux qu’agressifs. Définition : Admiration de soi-même. Sa phrase favorite est: « Qu’est-ce que je me sens bien quand je suis aimé par mon (ma) partenaire idéal(e) ». Par la suite, il fut l'objet de maintes discussions et débats au sein de l'école psychanalytique et prendra de nombreux sens dont voici les principaux : 1. le Elle a tendance à ramener à elle les éléments du moi-réalité qui se trouvent confrontés aux frustrations et aux difficultés associées à la présence des liens aux objets. En effet, une première phase d’analyse a montré que les défenses narcissiques primaires sont omniprésentes et envahissantes. Revenons tout d’abord aux origines du concept : En 1912438, Freud nomme « narcissisme primaire » la première forme du narcissisme, celui de l’enfant qui se prend lui-même pour objet d’amour avant de choisir des objets extérieurs. Définition. 449 entre les investissements d’objet et les investissements du moi, postulée par Freud, C.-Popesco450propose les concepts de moi-narcissique et de moi-réalité, unis par un lien d’interdépendance et une alternance nécessaires des investissements libidinaux entre les deux. Au chapitre VIII de son Abrégé de psychanalyse Il ne peut se nourrir que de sa propre substance, et connaît alors un appauvrissement considérable, associé à la stagnation de sa dynamique de développement. Parmi les 10 personnalités pathologiques décrites par le Manuel des pathologies mentales américaines, le DSM4, la personnalité narcissique est une des plus connues de tous. En 1914, dans son travail intitulé « Pour introduire le Narcissisme », Freud a explicité la notion de narcissisme primaire. Je développerai alors comment le moi-réalité de ses sujets, « squatté » en permanence par des objets internes tyranniques, ne relâche jamais son emprise. En psychanalyse, le concept est élaboré dans les années 1910 par Sigmund Freud en tant qu'étape du développement de la libido au cours de la formation du moi conçu comme objet d'amour. Selon lui, « le Sur le plan psychologique, une personne narcissique porte une attention particulière à sa personne, surtout à l’image qu’elle renvoie aux autres et à elle-même. » (p.134) Car si le moi-narcissique peut être un refuge et l’illusion de toute-puissance une consolation, ils ont également d’inévitables et douloureux pendants qui sont la culpabilité et la solitude extrêmes451. » On pourrait dire aussi « passé par la rencontre avec les objets ». 454 et S.E.P.E.A Paris), Déni et dénégation chez l’enfant aujourd’hui, intervention réalisée le 1/12/2007 lors du Colloque S.P.P.- Groupe Lyonnais de Psychanalyse L’enfant et la violence du déni, Lyon, FREUD S., (1912), Totem et tabou : interprétation par la psychanalyse de la vie sociale des peuples primitifs, tr.fr. En règle générale, les symptômes de ce type de perturbation apparaissent à l'âge adulte. La perversité narcissique, entité pathologique de la manipulation de l’autre, reste un trouble rare de la personnalité. Toutefois, lorsque les infiltrations agressives prédominent, c’est la recherche d’autonomie et de puissance aux dépens des relations aux autres qui est la plus manifeste. » Toutefois, il semble que Freud ait déjà pressenti cette conséquence que W.R. Bion, puis H. Rosenfeld, on l’a vu, ont théorisé plus tard à propos du clivage de la personnalité en différentes parties. ». Les liens avec les réalités, interne et externe, de même que les liens aux objets, représenteraient ainsi un danger trop important. Le repli dans la forteresse narcissique devient alors la seule solution de survie vis-à-vis non pas des liens aux objets externes en tant que tels, mais des liens aux objets internes, harcelants et persécuteurs. L’intégration normale de relations d’objets internes mutuellement clivées requiert que les La bienveillance et l’empathie sont nécessaires pour vivre avec un narcissique. Reconnue depuis peu de temps comme une véritable entité clinique, elle peut profondément nuire à l’entourage du pervers narcissique, qui après avoir séduit sa « victime », ne cesse de la rabaisser et de la mettre sous sa dépendance. Du fait de cette préoccupation autocentrée, et du manque d’empathie, les personnes narcissiques ont souvent des difficultés dans leurs relations avec les autres qui ont du mal à tolérer ce comportement. FREUD S., (1914), Pour introduire le narcissisme, in La vie sexuelle, tr.fr. Bien sûr, nous avons tous besoin d'une bonne estime de nous-même, mais cette recherche devient pathologique lorsqu'elle est le moteur de toutes nos actions. Freud a peu étudié les vicissitudes du narcissisme originaire et ses conséquences, tout en reconnaissant déjà leur importance pour l’intelligibilité des phénomènes psychopathologiques. La question du narcissisme, aujourd'hui, est visible partout.Beaucoup en parlent, beaucoup écrivent sur sa gravité et beaucoup tentent de mettre en garde contre la «toxicité» à laquelle la fréquentation d'un narcissique peut conduire.. Peu, cependant, écrivent sur son importance et sur sa déterminance pour le développement et l'équilibre de soi. La carapace narcissique isole le moi qui devient impénétrable par les éléments issus de la constitution « secondaire » des liens effectués par le moi-réalité. Cette évolution a contraint les chercheurs praticiens à revisiter les propositions freudiennes, dont celles relatives à la théorie du narcissisme, afin de développer sa pensée en corrélation avec le contexte actuel. » (p.135). Être narcissique est un trait de personnalité. On parle alors de personnalité narcissique qui se traduit par un besoin excessif d’admiration, et un manque cruel d’empathie envers les autres. Elle est directement liée à la façon dont Freud adopte initialement la notion de narcissisme, notamment dans son texte Pour introduire le narcissisme (Freud, 1914) : à partir d’un modèle de bipartition de la libido entre moi et objet, la problématique schizophrénique pourrait être définie comme une lutte entre investissements du moi et investissements d’objet, l’objet se présentant dans ces pathologies comme … En effet, le célèbre mythe de Narcisse, qui tomba amoureux de lui-même en admirant sa propre image dans l'eau, illustre parfaitement cette personnalité. Dans certains cas, il peut être pathologique, et prendre toute la place de la personnalité. Leur attitude arrogante, ou méprisante, reflète souvent leur jalousie, et l’envie des autres. Il peut s’agir de : Comme pour tout les troubles de la personnalité, le traitement du narcissisme ne peut se faire que si la personne reconnaît son trouble. A. Green447 a étudié les manifestations paroxystiques de ce phénomène, décrit sous les appellations « narcissisme de mort » ou « narcissisme négatif ». Le moi-narcissique est le lieu de refuge absolu, là où le moi qui s’enferme en lui-même conserve l’illusion qu’il est l’unique créateur du monde qui l’entoure. Il me semble qu’elles englobent les processus narcissiques primaires et secondaires. En outre, le patient narcissique montre un faible degré d'empathie vis-à-vis d'autrui. Son modèle de névrose ne pourrait donc plus jouer en paradigme. En se contemplant dans une fontaine, il se pencha tant qu'il oublia tout et se noya. Tout le monde est narcissique à des degrés divers. GUIGNARD F. (Membre de S.P.P. I – Le narcissisme, quelques définitions.
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